Tuesday, February 28, 2012

La mère

La mère assassin

La mère assassin

De ses draps blancs elle s'est levée
Calme, repausée, decidée
Son gros ventre elle a caressée
Une derniere fois.

L'aiguille de mort s'est enfoncée
Ton demi-coeur s'est arrêté
Notre unisson était brisé
Je veux partir avec toi

Dans des draps rouges elle s'est couché
le petit corp elle a embrassé
les larmes n'ont pas coulées
Le silence de glas

La vague de l'amour est restée vain
se brisant sur le mur du destin
de la mère du vide, la mère de rien
de la mère asssassin

Monday, February 27, 2012

Le pire jour de ma vie

Donc nous avions décider d'arrêter la grossesse. Nous avions rendez-vous à l'hopital le lendemain à une heure pour discuter de notre décision avec le docteur. Incapable de rester sans rien faire chez moi, je décide d'aller au travail le matin pour expliquer la situation à mon boss et passer les dossiers urgents à mes collégues. Cette matinée est passée très vite. Je n'ai pas versé une larme, même quand le bébé bougeait. Peut être était-ce le choc, peut être l'épuisement, j'étais comme anhestésiée des sentiments.

Je suis donc rentrée, mon homme m'attendait à la maison. C'est à ce moment là que le téléphone a sonné, l'infirmière nous informe que la réunion est décallée au lendemain. Mon mari - qui perd un peu patience vu la dureté et l'urgence de la situation - lui signale que nous avons pris la décision de faire une IMG et lui demande qu'elle est la prochaine étape.

C'est ici qu'il faut que j'explique que je vis aux Etats Unis dans l'état de New York et la législation américaine autorise les avortements jusqu'à 24 semaines. J'étais à 22 semaines et 3 jours donc encore dans les temps mais il ne fallait pas trainer. J'avais choisi pour cette grossesse un hôpital "catholique" car il est sur ma ligne de métro pour aller au boulot ce qui rendait le suivi de la grossesse plus facile... oui mais hôpital catholique veut dire contre les interruption médical de grossesse. L'infirmière nous a balancé un dédaigneux "Nous faisons pas ce genre de pratiques ici Môsieur. Je ne peux pas vous aider" et bam prend ça dans la figure !

Je ne peux expliquer le désespoir qui m'a saisi à ce moment là. Non seulement nous prenions la décision la plus terrible de notre vie mais il faut encore faire les démarches pour la mettre en oeuvre par nous même. Initule de dire que mon homme était furax, il a commencé a démarcher les hôpitaux de la ville "bonjour on voudrait tuer notre bébé vous avez une place pour nous dans les deux jours qui viennent". Je caricature à peine... nous vivions un véritable cauchemar. Je devenais littéralement folle entre pleurs de rage à chaque refus, désespoir, je hurlais de douleur à l'intérieur à chaque fois que le bébé donnait des coups. J'étais pris d'une rage : je voulais ce bébé hors de moi, maintenant, là tout de suite. Car le pire c'est que nous nous faisions refourguer par tous les hopitaux de la région. En effet à 22 semaines tous refusent de pratiquer l'IMG. A 19 heures du soir après avoir démarché X hopitaux nous avions deux options : aller sur NY city pour un curetage, mais il fallait y être le lendemain matin ce qui voulait dire que nous devions voyager toute la nuit, ou mes parents me proposait de prendre l'avion et me faire suivre en France (et là il n'y a pas de délais pour les IMG). Pour moi il était hors de question d'avoir un curetage. Je voulais connaitre le sexe du bébé, le tenir dans mes bras, "accoucher"... Et je ne me sentais pas la force d'aller en France et ne m'imaginait pas sans mon homme à côté de moi... j'ai cru mourir de désespoir.

C'est quand nous étions dans cette impasse que mon mari a rappeler un hôpital a une heure de chez nous pour leur réexpliquer notre situation que nous avons parlé à docteur B. qui a accepté de déclencher l'accouchement... exactement ce que je voulais. Par contre il fallait être là le lendemain matin car j'étais tout juste dans les délais. Je ne pensais pas un jour dire cela : mais j'ai été soulagé d'avoir trouvé quelqu'un qui veule bien tuer mon bébé. Nous avons fait faxer les écographie, avons préparer nos bagages rapidement et louer une bonne chambre d'hôtel pour cette nuit là dans la ville de cet hôpital.

Maintenant voici ce que je dis à la religion catholique : Le manque d'humanité dans cette hôpital est pour moi la pire chose qui soit arrivée de toute ma vie. Au lieu d'apporter le support et de nous guider dans cette épreuve ont nous a renvoyé un mur de dédain. Car enfin je comprends que l'on ai des convictions mais ca n'empêche pas d'avoir de l'empathie pour ce que vivent les autres. Après tout nous voulions de cet enfant très fort.

Cet hôpital refuse de donner la mort à un fetus sous prétexte que seul Dieu décide de la mort d'une personne par contre n'a aucun problème à décider de la vie, car après tout déclencher un accouchement n'est ce pas "jouer à être Dieu". Faire vivre des nourissons dans la douleur n'est ce pas n'être pas charitable ? Finalement en obligeant les mères à faire des échographies et en découvrant les pathologies des nourissons on place les parents dans une situation de choix. Si il n'y avait pas d'échographie, j'aurais passé ma grossesse des manière joyeuse et le bébé serait mort à la naissance naturellement. Mais on me donne l'information que le bébé va mourir des mois avant l'accouchement et les catholiques décident que je devrais souffrir pendant des mois en sachant que j'ai un bébé dans mon ventre qui ne vivra pas hors de mon ventre et qui souffrira à la naissance quoi que l'on décide. Tant de souffrance sous couvert de religion.